Troubles musculo-squelettiques (TMS)

Les troubles musculo–squelettiques(TMS) regroupent des affections touchant les structures situées à la périphérie des articulations : muscles, tendons, nerfs, ligaments, bourses séreuses, capsules articulaires, vaisseaux…

Les parties du corps les plus fréquemment atteintes sont : le dos, les membres supérieurs (poignet, épaule, coude), plus rarement les membres inférieurs (genoux). Les TMS ont des causes multiples, mais l’activité professionnelle joue fréquemment un rôle dans leur survenue, leur maintien ou leur aggravation.

Les TMS résultent d'un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé. Ils peuvent apparaître rapidement. Toutefois, ils s'installent le plus souvent de façon progressive après une longue période de sollicitations intensives des parties du corps atteintes.

Les TMS sont de loin les maladies professionnelles reconnues les plus fréquentes.

Ils sont le résultat de la combinaison de multiples causes liées au poste de travail et à son environnement, à l'organisation du travail, au climat social dans l'entreprise. L’accroissement des contraintes de productivité, l’intensification du travail dans un contexte de vieillissement de la population active expliquent au moins en partie l’augmentation des TMS dans la population active au cours des deux dernières décennies.


TMS : rôle des divers facteurs

Pour les facteurs biomécaniques, il s’agit des mouvements de force, des postures extrêmes, telles que :

    -les gestes effectués les bras au–dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, du tronc, la flexion et l'extension du coude,

    -la répétition fréquente du même geste qui fait appel aux mêmes groupes de muscles et d'articulations,

    -le travail statique,

    -les vibrations et chocs mécaniques : par exemple, les conducteurs de camion ou d'autobus subissent des vibrations de tout le corps. Les outils électriques produisent des vibrations localisées...


L'environnement joue également un rôle :

    -le froid et le bruit sont des facteurs aggravant les contraintes mécaniques.

    -un éclairage déficient : effectuer une tâche sous un éclairage inadapté peut également favoriser l'apparition d'un TMS et entraîner une posture inconfortable. Par exemple, un mauvais éclairage lors du contrôle de la qualité des pièces peut pousser un salarié à fléchir son cou de façon excessive pour mieux voir.

Sept secteurs d'activité professionnelle sont particulièrement touchés par les troubles musculo-squelettiques : transport et logistique, commerce, agroalimentaire, bâtiment et travaux publics, propreté, industrie métallurgique, aide et soins à la personne notamment au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.


Les contraintes organisationnelles peuvent aggraver les TMS :

Elles sont liées à l'organisation du travail (rythme de travail, horaires, contenu du travail…), aux conditions d’exercice du geste professionnel (délai de réalisation trop court, temps de récupération insuffisant...)


Les facteurs individuels favorisant également la survenue de TMS:

    -L’âge est responsable d'un vieillissement des structures péri-articulaires.

    -La fragilité physique (diabète, hypothyroïdie, rhumatisme inflammatoire, fatigue, surpoids, baisse de l’immunité ) ou la fragilité psychologique sont à prendre en compte dans l’apparition des troubles musculo–squelettiques.


Les facteurs psychosociaux:


La façon dont le travail est perçu par les salariés et reconnu par la hiérarchie n’est pas sans conséquence. L’insatisfaction au regard d’un travail monotone, la tension engendrée par la pression du temps, le manque de reconnaissance, le vécu de relations sociales dégradées ou l’insécurité de l’emploi peuvent contribuer à l’apparition de troubles musculo-squelettiques.



Les TMS coûtent cher à l'entreprise


Ils sont une source de désorganisation majeure, peuvent entraîner une baisse de performance pour l'entreprise (diminution de la productivité, de la qualité…) et avoir un impact majeur en matière d'absentéisme et de turnover.

Des solutions de prévention peuvent être mises en place. Elles permettent non seulement de réduire le risque de TMS mais conduisent aussi à améliorer la qualité de vie au travail des salariés ainsi que la qualité des produits.
Certains facteurs de risque de TMS sont concernés par les obligations réglementaires touchant à la pénibilité du travail.

Malgré les efforts pour améliorer le bien-être au travail et l’ergonomie, les TMS sont en augmentation. Notamment le syndrome du canal carpien, provoqué par la tenue de la souris d’ordinateur. Ce syndrome représente 81% des TMS des mains, poignets et doigts, soit 32% des TMS tout membres compris. Les syndromes liés aux cou/ épaules et coudes arrivent en seconde et troisième positions avec respectivement 30% et 23% des TMS. L’ensemble de ces syndromes sont provoqués par la posture au bureau face aux écrans et plus précisément à l’ergonomie du poste de travail. Les facteurs peuvent être par exemple la hauteur du siège, de l’écran et son inclinaison, la position de la souris ou encore le positionnement des pieds et des jambes. La position jambes croisées est très mauvaise, elle exerce des points de compression qui coupent la circulation sanguine et peuvent engendrer des crampes voire l’apparition de varices.

Vous l’aurez bien compris, les TMS représentent un enjeu majeur dans les entreprises. Représentant 80% des maladies professionnelles et 8,4 millions de journées de travail perdues, il est impensable de faire l’impasse sur l’ergonomie et le bien-être au travail.


Les TMS en chiffres

Ils représentent 80 % des maladies professionnelles pour les salariés du régime général.

Coûts directs d’une maladie professionnelle :

  • Syndrome canal carpien : 11 000€

  • Lombalgie : 52 000€

  • Epaule enraidie : 80 000€

Coûts directs d’un accident du travail :

  • Coût moyen d’un AT avec arrêt : 3 000€

  • Coût moyen d’un AT manutention avec arrêt : 4 500€

Coûts indirects :

Pour le salarié :

  • Arrêt de travail

  • Coûts médicaux (soins, frais hospitalisation, rééducation…)

  • Perte de salaires

  • Incapacité

  • Retour à l’emploi

Pour l’entreprise :

  • Responsabilité du dirigeant

  • Responsabilité civile

  • Perte de production

  • Remplacement

  • Formation


Quelques conseils :


Afin d’améliorer sa posture et éviter les risques de TMS, il est primordial d’être conscient de sa posture (pieds posés à plat sur le sol, avant-bras posés sur le bureau formant un angle de 90°, tête droite…).

De plus, il peut être intéressant d’optimiser le poste de travail en choisissant un matériel adapté tel qu’un tapis de souris ergonomique avec un repose poignet, un rehausseur d’écran, un siège ergonomique ou un repose pieds pour des postes de bureau ;

Pour des postes sur le plan industriel, la conception et la construction des machines, prévoit de réduire au minimum la gêne, la fatigue et les contraintes physiques et psychiques de l’opérateur à partir des principes ergonomiques suivants :
  • tenir compte de la variabilité des opérateurs en ce qui concerne leurs données morphologiques, leur force et leur résistance,

  • offrir assez d’espace pour les mouvements des différentes parties du corps de l’opérateur,

  • éviter un rythme de travail déterminé par la machine,

  • éviter une surveillance qui nécessite une concentration prolongée,

  • adapter l’interface homme-machine aux caractéristiques prévisibles des opérateurs.


En résumer et pour tous, varier les postures de travail, adapter le poste de travail à soi et non s'adapter au poste de travail, privilégier les postures actives et non relâchées, intégrer une stratégie de mouvement au quotidien, se lever régulièrement (pendant 15secondes une fois par heure) ; les pauses actives sont les plus bénéfiques ; Marcher 15 à 20min le matin et 15 à 20min le soir ;





Anne-Sophie Casanova

Ostéopathe - Marseille 6ème & 10ème

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